Institut du champ freudien
Actualités, Extension vers les institutions, Formation

Les effets de la parole

Vendredi 6 février 2026, vendredi 5 juin 2026, vendredi 2 octobre 2026
Du 6 février 2026
au 2 octobre 2026
14h - 17h Dates : 31/01/2025, 16/05/2025, 26/09/2025 (9h)

Les institutions médicales, éducatives et médico-sociales  reçoivent aujourd’hui des sujets, patients ou usagers, qui présentent des symptômes et des difficultés qui peuvent mettre leur personnel à l’épreuve. Qu’il s’agisse d’enfants, d’adolescents, d’adultes ou de personnes âgées, les professionnels qui en ont la charge sont souvent en proie à un sentiment d’impuissance voire de solitude lorsque la parole, le rappel de la loi ou le médicament ne suffisent plus. Le refus, la peur et le passage à l’acte sont souvent au rendez-vous.
Notre époque connait la remise en cause des structures sociales et des institutions qui les incarnaient. On assiste à une recrudescence de discours qui ne font pas lien et qui au contraire délitent le vivre ensemble. L’évolution du lien social, sa fragmentation, sa précarité, modifient le paysage institutionnel et les conditions d’accueil. Comment peut-on dans une institution faire lien social ? Or l’insupportable qu’un professionnel rencontre dans son travail est en rapport avec l’impossible dont le patient ou l’usager est lui-même prisonnier.

C'est en s’attachant aux menus détails de son lien aux objets, au corps et à l’Autre que s’ouvre la possibilité d’y trouver un traitement de l’angoisse. Ici, les enseignements de la psychanalyse et son approche pragmatique de la clinique trouvent leur pertinence.

Objectifs et compétences visées

Programme

Déroulé d'une journée de formation

13h30 Accueil des participants
14h-15h30 Conférence théorico-clinique suivie d'une discussion
15h30-16h30 Présentation d'un cas clinique
16h30-16h45 Discussion sur le cas clinique et la conférence
16h45-17h Bilan et rappel de la prochaine séance

Progression pédagogique du programme

Vendredi 6 février 2026  - Comment se séparer de la violence ? 

L’irruption de la violence produit instantanément une rupture dans le cours de l’existence et suscite. le plus souvent une sidération de l’entourage. Lorsque le passage à l’acte d’un patient que plus rien ne contient, fait irruption dans l’institution, le praticien est mis à rude épreuve. La violence est-elle toujours symptomatique ou bien signe-t-elle au contraire l’échec d’un processus symptomatique ? En effet, les manifestations de la violence traduisent un débordement corporel que le sujet ne peut résorber que dans l’agir, dans l’action. Déplacer, différer demeure impossible, ce qui indique que la violence n’entre pas dans le registre du symptôme. En effet « la violence n’est pas un substitut de la pulsion, elle est la pulsion1 ». Toute formation symptomatique porte en soi la marque du refoulement, lequel permet de substituer à la satisfaction pulsionnelle initiale, une satisfaction substitutive compatible avec le lien à l’autre, compatible avec la vie. En revanche la satisfaction que le sujet obtient dans l’acte violent, le désolidarise radicalement de l’autre. Ainsi tel enfant, par exemple, peut trouver un bénéfice pulsionnel dans le simple fait de briser ou de détruire. Dans l’institution, nous serons attentifs aux contournements, aux déplacements possibles de la violence. L’offre de parole – c’est-à-dire la possibilité de découvrir une satisfaction substitutive inscrite dans le lien à l’autre – reste une boussole précieuse. C’est une offre qui donne au sujet l’occasion d’interpréter, de lire autrement ses actions violentes. En somme, de faire de sa violence un symptôme.

1. Miller J.-A , Enfants violents, Institut psychanalytique de l’enfant, Paris, Navarin éditeur, 2019, p. 24

Vendredi 5 juin 2026 Comment sortir du traumatisme ? 

Nous rencontrons dans les institutions des sujets au parcours douloureux ou traumatique. Ils ne sont pas toujours désireux de parler de leur mauvaise rencontre avec le réel. Ils ne témoignent pas nécessairement de ce qui reste impossible à supporter. Ainsi se pose la question de ce qui fait trauma. Le trauma fait effraction dans le cours d’une vie et laisse sans recours. La routine qui faisait la stabilité du monde propre à chacun, se défait brutalement. Cette expérience unique marque un avant et un après, donnant le sentiment que rien ne sera plus jamais comme avant. La Prägung du traumatisme, sa frappe, laisse une empreinte indélébile. Ainsi, le trauma n’est pas seulement l’évènement dont le corps conserve la trace. Il est aussi ce qui se répète du fait du discours. Il envahit à l’occasion la vie du sujet. Comment distinguer un évènement dramatique d’un trauma authentique ? Même s’il frappe de manière contingente, la psychanalyse envisage le traumatisme comme une donnée inéliminable de l’existence humaine. Car le véritable traumatisme est celui de la frappe des mots, du choc des paroles marquantes. Ce sont souvent des douleurs aiguës qui s’inscrivent sur le corps et qui n’ont pu se parler. Le corps en effet conserve la trace des évènements vécus et des paroles entendues, de ces paroles qui le percutent. Comment dès lors sortir du traumatisme ? Il ne s’agit pas d’effacer l’événement ou de reprogrammer la cognition supposée en panne mais plutôt de déchiffrer et dénouer ce qui est resté fixé afin de pouvoir s’en séparer.

 

Vendredi 2 octobre 2026 Quand la parole est empêchée (mutisme, refoulement, inhibition) 

Le pousse à parler de soi, la multiplication des espaces de parole publics, laissent supposer que parler va de soi. Prendre la parole n’a pourtant rien d’évident et suscite parfois des symptômes invalidants, allant de la diversité des troubles de la parole et du langage au mutisme franc. On rencontre à l’occasion, en institution, des enfants qui ne parlent qu’à leurs parents. Partout ailleurs, c’est bouche cousue. Pour d’autres, la vocation à parler ne suffit pas à surmonter le mur de la parole, comme s’ils anticipaient que parler déstabiliserait leur être. Il y a ainsi le silence du se taire ou bien celui de paroles rejetées qui relève de l’impossible à dire. Parfois le refus est généralisé, et le silence devient alors le monde du sujet. Quelle est donc la nature de ce poids qui pèse sur les mots jusqu’à renoncer à en faire usage ? La clinique de la parole empêchée nécessite un détour par cette question : qu’est-ce que parler veut dire ? La psychanalyse fait valoir ce fait simple que le langage signifie d’abord pour quelqu’un, avant même de signifier quelque chose. Parler, c’est d’abord et surtout parler à quelqu’un. Ainsi la parole dépend essentiellement de la réponse de celui qui l’écoute et qui la croit. Sans la réponse, pas de parole vraie ou pleine. La parole dépasse donc le sujet, qui dit toujours plus que ce qu’il veut dire. La parole se réalise dans la réponse que le sujet reçoit de l’Autre. Il y a de ce fait, à l’origine de l’acte de parole un consentement – celui qui consiste à accepter que le sens de ce qui est dit dépend en dernière instance de l’auditeur. Dans cet intervalle où l’intention de parler appelle une réponse, une crainte vient parfois s’immiscer jusqu’à infléchir l’acte de dire. C’est dans la réduction de cet enjeu devenu

Infos

Qualité et indicateurs de résultats

Evaluation de la satisfaction 2024 :9,33/10 soit 93%

Utilité de la formation 2024 : 9.5/10 soit 95%

Cette formation est recommandée par : 100% des personnes répondant à l’enquête

Indicateurs de résultats obtenus suite à l'enquête de satisfaction à chaud. Taux de retour de : 86%

 

Sur demande d’in­scrip­tion soit indi­vidu­elle soit au titre de la for­ma­tion per­ma­nente (FP) après avoir rem­pli le bul­letin d’in­scrip­tion et le règlement

  • Inscription à titre individuel : 100 euros. le paiement s’effectuera en deux fois, à partir d’un lien web qui vous sera envoyé : 30 % au début de la formation, 70 % en fin de formation.
  • Inscription au titre de la formation permanente (FP) : 190 euros

Nos formations peuvent être accessibles aux personnes en situation de handicap. Pour les personnes en situation de handicap, merci de contacter notre référente accessibilité Pascale Rivals au 06 20 23 47 22, ou à collegeclinique-toulouse@orange.fr afin de vous accompagner et vous orienter au mieux dans votre demande et vos démarches.

  • Travailleurs sociaux : éducateurs(ice)s, assistant(e) social(e)
  • Métiers de la réeducation
  • Psychologues
  • Directeurs d'établissement, cadres du secteur social/sanitaire/médico-social
  • Aide-soigants
  • Infirmière(e)s
  • Thérapeutes
  • Médecins

Pas de prérequis

Inscription possible jusqu’à 15 jours avant le début de la formation 

Organisation

Les enseignants, psychologues de formation, pratiquent la psychanalyse et sont membres de l'Ecole de la Cause freudienne et de l'AMP.

Les intervenants, psychologues de formation, pratiquent la psychanalyse en institution et sont membres de l'ACF en MP ou/et de l'Ecole de la Cause freudienne et de l'AMP.

Coordination de la formation

Christiane ALBERTI, Psychologue, membre de l'Ecole de la Cause freudienne et de l'AMP

Enseignants

  • ALBERTI Christiane, psychologue, membre de l'Ecole de la Cause freudienne
  • SOUEIX André, psychologue, membre de l'Ecole de la Cause freudienne

Intervenants

  • COCONNIER Clémence, psychologue, membre de l'Association de la Cause freudienne
  • FERNANDEZ Emilie, infirmière, membre de l'Association de la Cause freudienne
  • LOUBET Patricia, psychologue, membre de l'Ecole de la Cause freudienne
  • VESSAYRE Laure, psychologue, membre de l'Ecole de la Cause freudienne
  • Accueil des participants dans une salle dédiée à la formation
  • Micros, tableaux, marqueurs
  • Deux temps distincts : conférence théorico-clinique d'1h30 suivie d'une discussion puis présentation d'un cas par un professionnel travaillant en institution (1h30) suivie d'une discussion
  • Le nombre de participants est volontairement réduit pour favoriser les échanges avec les intervenants
  • Possibilité d'avoir un lien individuel auprès d'un des enseignants concernant toute question de contenu

Formulaires d'évaluation de la formation.

  • Évaluation des acquis :
    • Questionnaire des acquis en fin de formation

 

 

Autres formations