Suffit-il de dire « Je suis » pour être ? Qu’est-ce qu’un dire qui fait acte ? Ce numéro d’Ornicar ? explore la pluralité des manières de dire, à travers les époques et les discours : de l’Antiquité romaine, où n’agit que le dire, à l’idéal d’« autodétermination » de certains contemporains rêvant de se signifier sans médiation de l’Autre.
Telle parole de l’Autre (père, mère, etc.) peut prendre une valeur déterminante pour le sujet, parfois à son insu. Si la parole a un pouvoir, comment accède-t-elle au statut d’un dire qui compte ? Lacan distingue ce qui se dit et le dire.
Le pari de la psychanalyse est de faire fond sur la puissance de la parole pour interpréter : produire un dire, porté par une énonciation, apte à dépétrifier, à faire chuter les identifications mortifiantes avec lesquelles le sujet se défend de la vie.
Découvrons les richesses du dire dans les facéties de la Renaissance, la disputatio médiévale, le flow des rappeurs et son usage dans la psychanalyse.
« Tu connais la parenté des oreilles et de la langue, et ce n’est pas pour insulter le hérosqu’on la lui a percée. Je me souviens en effet de certains versd’un poète comique que j’ai appris de vous : les bavards ont tous le bout de la langue percée ».
d’après Lucien
Monique Amirault, Dan Arbib, Isabelle Barbéris, Julien Barret, Hervé Castanet, Philippe De Georges, Yves Depelsenaire, Antonio Di Ciaccia, Laurent Dumoulin, Florence Dupont, Élise Etchamendy, Anne-Marie Favreau-Linder, Pénélope Fay, Luc Garcia, Deborah Gutermann-Jacquet, Philippe Hellebois, Nicolas Kiès, Katty Langelez-Stevens, Philippe La Sagna, Éric Laurent, Catherine Lazarus-Matet, Jérôme Lecaux, Didier Lett, Jacques-Alain Miller, François Regnault, Bénédicte Sère.
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