Comment le mot “famille” résonne-t-il aujourd’hui pour chacun ? La question vaut d’être posée car nous sommes d’un temps où viser la jouissance immédiate et permanente s’est substituée aux idéaux d’antan, y compris ceux de la famille. Les sujets sont entièrement occupés à faire ou à avoir, et en un sens privés d’une retour sur eux-mêmes qui leur permette de se poser la question. C’est ce que Lacan avait prophétisé comme l’époque de « la montée au zénith de l’objet a ».
La dimension identitaire brouille les pistes car elle nous donne l’illusion qu’il pourrait y avoir une jouissance commune.
Or, si la famille demeure le lieu, le creuset où prend naissance un sujet c’est bien qu’elle est aussi le lieu où le sujet pourra trouver une issue, une échappée belle à travers son propre idéal, comme point fixe à l’horizon. Cela suppose qu’il puisse dégager ce qui fait sa manière singulière de se satisfaire dans l’existence.
La dimension clinique que la psychanalyse met en valeur est justement de nature à démêler ce qui fait l’illusion de la jouissance partagée. Et si la parole — la parole authentique s’entend — est opérante, c’est qu’elle permet de tirer au clair les rapports d’un sujet avec l’autre de sa famille, l’autre de l’amour et du désir.
C’est ce que cette conversation clinique se dédiera à mettre en valeur à travers les exposés de cas cliniques, toute une journée durant.
Christiane Alberti
Programme
9H30-12H30 Conférences
INTERVENTIONS DE :
- Virginie Leblanc, Psychanalyste à Lille, Coordinatrice thérapeutique
du Centre Jeunes Adultes du Courtil - Catherine Lacaze-Paule, Psychanalyste à Bordeaux
- Frank Rollier, Psychanalyste, Président du CPCT pour adolescents à Antibes