23 novembre 2024
au 20 septembre 2025
Clinique des séparations douloureuses
Entre aliénation et séparation - Inscriptions ouvertes
Comment le mot “famille” résonne-t-il aujourd’hui pour chacun ? La question vaut d’être posée car nous sommes d’un temps où viser la jouissance immédiate et permanente s’est substituée aux idéaux d’antan, y compris ceux de la famille. Les sujets sont entièrement occupés à faire ou à avoir, et en un sens privés d’une retour sur eux-mêmes qui leur permette de se poser la question. C’est ce que Lacan avait prophétisé comme l’époque de « la montée au zénith de l’objet a ».
La dimension identitaire brouille les pistes car elle nous donne l’illusion qu’il pourrait y avoir une jouissance commune.
Or, si la famille demeure le lieu, le creuset où prend naissance un sujet c’est bien qu’elle est aussi le lieu où le sujet pourra trouver une issue, une échappée belle à travers son propre idéal, comme point fixe à l’horizon. Cela suppose qu’il puisse dégager ce qui fait sa manière singulière de se satisfaire dans l’existence.
La dimension clinique que la psychanalyse met en valeur est justement de nature à démêler ce qui fait l’illusion de la jouissance partagée. Et si la parole — la parole authentique s’entend — est opérante, c’est qu’elle permet de tirer au clair les rapports d’un sujet avec l’autre de sa famille, l’autre de l’amour et du désir.
C’est ce que cette conversation clinique se dédiera à mettre en valeur à travers les exposés de cas cliniques, toute une journée durant.
Christiane Alberti
« Ce sont les hasards qui nous poussent à droite et à gauche, et dont nous faisons […] notre destin […] parce que nous parlons. Nous croyons que nous disons ce que nous voulons, mais c’est ce qu’ont voulu les autres, plus particulièrement notre famille, qui nous parle. » Si le sujet parlant est déterminé par les mots de l’Autre, comme le résume ici magistralement Lacan, est-il pour autant condamné à tracer un sillon qui n’est pas le sien ? Nous verrons comment si les mots de la famille ne cessent sans doute jamais de résonner en chacun, il s’agit de ne pas méconnaître à quel point le troumatisme est singulier et comment de le dévoiler permet de s’en faire responsable.
« Ce sont les hasards qui nous poussent à droite et à gauche, et dont nous faisons […] notre destin […] parce que nous parlons. Nous croyons que nous disons ce que nous voulons, mais c’est ce qu’ont voulu les autres, plus particulièrement notre famille, qui nous parle. » Si le sujet parlant est déterminé par les mots de l’Autre, comme le résume ici magistralement Lacan, est-il pour autant condamné à tracer un sillon qui n’est pas le sien ? Nous verrons comment si les mots de la famille ne cessent sans doute jamais de résonner en chacun, il s’agit de ne pas méconnaître à quel point le troumatisme est singulier et comment de le dévoiler permet de s’en faire responsable.
À l’époque de la famille à la carte, l’idéal familial succombe devant le réel de la
jouissance de chaque sujet. Lorsque celui-ci a accepté d’être aliéné aux
signifiants de l’Autre, l’inconscient est pris dans le « bafouillage » de ses
ascendants 1 » (Lacan). S’il a refusé cette aliénation, la jouissance peut pétrifier le sujet et faire irruption dans son corps.
Renseignements
collegeclinique-toulouse@orange.fr
Tél : 05 61 14 69 80 / 06 20 23 47 22
Tarifs
Inscription à titre individuel : 60 euros
Etudiant(e)s : 30 euros
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